N’ayant pas encore réalisé de tenues 17ème et pour participer à un GN se plaçant en 1626, j’ai décidé de créer un costume des environs de 1630 pour mon compagnon et pour moi-même. Je vous présente aujourd’hui ma tenue.
Inspirations
Entre la fin du 16ème siècle et le début du 17ème, la mode féminine à bien évoluée, principalement dans la forme de la jupe ainsi que dans celle du col.

Vers 1630, la silhouette est simplifiée : les supports rigides de jupes (appelés vertugadins) ainsi que les cols montants (fraises ou collerette) disparaissent progressivement. De nombreux tableaux m’ont servi d’inspiration, vous pouvez les retrouvez sur mon Pinterest.
Anne Sophia, Countess of Carnarvon,
Anthony van DyckLady Elizabeth Cecil, wife of the third Earl of Devonshire, Follower of Sir Anthony Van Dyck
Les sous-vêtements

La chemise est en lin blanc fin, il s’agit d’un assemblage très basique rectangulaire comme il se faisait à l’époque. Les manches ont beaucoup d’ampleur pour donner l’effet bombé observé sur les références (il ne faut pas faire trop attention à la coiffure, ce n’est vraiment pas mon point fort).
Je porte aussi des bas en laine avec des magnifiques chaussures achetée au marché de l’histoire de Compiègne, et réalisée par le talentueux Graziano Dal Barco de « Historical italian shoes« .
Corsage
Pour cette tenue, je n’ai pas réalisé de corps baleiné car le corsage est très baleiné et permet le maintien correct sans sou-vêtements supplémentaire. Le corsage est réalisé en velours de coton (oui je sais, ce n’est pas le plus historique mais le velours de soie ça coûte très cher!) bleu foncé, renforcé de baleines métalliques plates. J’ai suivi l’excellent livre « Seventeenth-century woman’s dress pattern » de Susan North et Jenny Tiramani et je me suis aidée du patron de Reconstructing History RH101 pour l’ajustement à ma taille. Le corsage se ferme par un laçage sur le devant. Une pièce d’estomac maintenue par des épingles vient compléter la tenue.
Jupons
Les jupons, au nombre de trois, sont maintenus à la taille par un bourrelet. Outre donner une belle forme à l’arrière de la tenue, celui-ci permet aussi de mieux répartir le poids des jupons et de les empêcher de glisser. Les trois jupons sont réalisés de la même manière : deux rectangles de tissus assemblés sur les cotés, pliés à la taille et maintenus par des rubans. Les fentes sur les côtés permettent d’accéder à des poches. Le premier jupon, en coton matelassé permet de donner le volume à la tenue, les plis réalisés sont des plis canons. Le deuxième jupon, en satin de coton rouge, ne se voit que lorsque le dernier jupon, en velours de coton bleu, est remonté. Il permet une coquetterie aux femmes, leur permettant de montrer leur richesse tout en respectant les mesures plus sévères de l’église à cette période.
Décorations
Le corsage est décoré d’un ruban rouge rappelant le deuxième jupon. Je porte aussi un collier en perles de verre. Lorsque j’aurais déniché une dentelle qui me plait, je réaliserais un col et des manches assorties pour compléter la tenue.
Quelques photos en extérieur
Je serais heureuse d’échanger avec vous pour répondre à vos remarques ou vos questions. N’hésitez pas à laisser un avis ou un commentaire.